Le médicament générique est un produit bio équivalent au médicament original, mais vendu au quart du prix du médicament original. D’entrée de jeu, on doit d’abord savoir que tous les produits thérapeutiques avant d’être mis en vente doivent satisfaire aux exigences d’un processus d’examen de leur innocuité, de leur efficacité et de leur qualité qui relève de la Direction générale pour la protection de santé Canada.
L’autorisation pour un médicament générique est assujettie aux mêmes normes de qualité qui s’appliquent aux médicaments originaux. Le fabricant doit être en mesure de démontrer que le produit générique est aussi sécuritaire et efficace que le produit breveté. La présentation à la DGPS contient des renseignements scientifiques qui indiquent comment le produit générique agit par comparaison au produit breveté, ainsi que des renseignements sur la production du médicament générique, son emballage et son étiquetage.
Il doit être également démontré que le médicament générique libère la même quantité d’ingrédients médicamenteux au même taux que le produit breveté. Cette comparaison est habituellement faite à la suite d’études comparatives de biodisponibilité.
« Au Québec, tout citoyen doit avoir une assurance médicaments, qu’il s’agisse de l’assurance gouvernementale ou d’une assurance privée. »
Les régimes d’assurances médicaments provinciaux, convaincus de la valeur thérapeutique du médicament générique et des économies générées par leur utilisation, incitent financièrement leurs participants en limitant le remboursement d’une réclamation d’un médicament original au prix de son générique.
L’arrivée des thérapies biologiques et des nouveaux médicaments contre le cancer excessivement dispendieux force les gestionnaires de régime à introduire des mesures de contrôle de coût afin de maintenir l’accessibilité aux médicaments à un prix abordable. L’utilisation du médicament générique est la première mesure à prendre pour maintenir le coût des primes d’assurance.
Jean THIBAULT
Pharmacien-conseil pour MédicAssurance inc.
On l’a dit, on l’a écrit et l’émission de télé « La Facture » à Radio Canada en a fait un reportage le 20 mars dernier, le prix d’une prescription pour un même médicament peut varier considérablement d’une pharmacie à l’autre à l’intérieur d’une même région.
Ex. : 30 comprimés de Pantoprazole 40 mg contre l’acidité gastrique que le pharmacien paie 16,15 $ se vendaient 27 $ chez Proxim et 48,95 $ chez Familiprix à St-Eustache. Et les exemples se multiplient dans toutes les régions entre chaque pharmacie.
Dans un libre marché, le commerçant n’est pas tenu de suivre une politique de prix. C’est la libre concurrence et les pharmaciens sont libres d’établir leur prix comme bon leur semble.
Le prix du fabricant pour un médicament donné est le même pour tous les pharmaciens du Québec. Par règlement provincial, le fabricant est tenu d’offrir son médicament au Québec au même prix que son meilleur prix au Canada, et ce, à tous les pharmaciens, sans exception. Ce qui fait qu’au Québec notre prix est toujours moins dispendieux.
À ce prix, le grossiste prend une marge bénéficiaire de 6,5 %. Le prix d’achat du pharmacien est donc le prix du fabricant plus 6,5 %. Un pharmacien peut facturer le frais d’ordonnance comme il le veut. C’est la variation de ces frais qui explique la variation de prix d’une pharmacie à l’autre.
Autre exemple : 30 comprimés d’Atorvastatine, contre le cholestérol, qui coûte au pharmacien 16,62 $ se vendaient 21,88 $ à Côte-des-Neiges et 53 $ chez Uniprix à Ahuntsic.
Actuellement, plusieurs brevets de médicaments viennent à échéance. Ce qui a pour conséquence l’arrivée sur le marché de plusieurs nouveaux médicaments génériques. Si à l’économie du générique nous pouvons ajouter l’économie sur les frais d’ordonnance, nous contribuons à maintenir les coûts du Régime d’assurance.
Ces économies sont de première importance pour maintenir l’accessibilité aux médicaments très dispendieux nécessaire pour le traitement des maladies graves.
À l’émission La Facture, le porte-parole de l’Association des pharmaciens l’a dit : le consommateur doit magasiner ses prescriptions, comme il le ferait pour n’importe quel autre achat.
Jean THIBAULT
Pharmacien-conseil pour MédicAssurance inc.
La loi sur l’assurance-médicaments
Depuis le 1er janvier 1997, la loi 33 (Loi sur l’assurance médicaments du Québec), sanctionnée par l’Assemblée nationale du Québec, stipule que toute personne résidant au Québec doit obligatoirement adhérer à un régime d’assurance médicaments.
L’adhésion à un régime d’assurance médicaments doit d’abord se faire par l’intermédiaire d’un régime collectif offert par une fédération, un ordre professionnel ou une association telle que l’Association québécoise des informaticiennes et informaticiens indépendants (AQIII) ou encore, par l’intermédiaire du régime collectif de son employeur ou de son conjoint et, à défaut de ce qui précède, par l’intermédiaire du régime public (RAMQ).
Voici un aperçu des offres de contenu offertes aux membres. Veuillez vous connecter pour avoir accès à toutes les informations.